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  Les Cavaliers du vent 

par Alain Buu

En Afghanistan une actualité chasse l’autre. Mais une légende perdure et vit toujours au creux des vallées et des plaines où vivent près de leurs chevaux des hommes fiers que Joseph Kessel avait rendus célèbres à travers le monde dans son roman « Les Cavaliers ».

Ils sont à l’honneur dans les galeries d’exposition de l’ancienne abbaye de Bellebranche à l’occasion des Journées du Patrimoine. Leur présence au cœur de la Mayenne, dont la culture équestre est inscrite profondément dans son territoire, est tel un salut confraternel à cette passion indéfectible qui lie l’homme et le cheval au-delà de l’espace et du temps.

Après avoir découvert l’Afghanistan suite aux  événements du 11 septembre 2001, Alain Buu s’était promis d’y revenir « pour témoigner de la beauté farouche et authentique de ce pays unique, capable de préserver toute sa noblesse malgré 30 ans de guerre ».

Ce sera pour lui, un mois et demi durant, une quête de l’âme afghane tapie au cœur d’un mythe, qui a su résister à toutes les guerres vécues.
Le choix du noir et blanc lui permet de mieux transcrire la beauté sans fin des paysages ourlés de cimes immaculées, et la puissance ancestrale de ces rudes paysans, chevaliers du « grand Jeu », cher à Rudyard Kipling. 

Hommes et bêtes fusionnent dans la tendresse comme dans la violence pour faire dire au poète André Velter, qui a préfacé l’ouvrage « Sur les pas des Cavaliers » (aux éditions Gallimard) : 

«  Ici, chez les Turkmènes, les Ouzbeks, les Tadjiks, quand se forme, se rassemble, s’agrège la tribu racée des hommes et des chevaux, c’est de consanguinité d’espace qu’il s’agit…. »

Alain Mingam, Commissaire de l’exposition
Septembre 2010





 www.alainbuu.com 

 

 



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